Les critiques en provenance d’Alcatel-Lucent concernant son impact sur le marché de la mobilité ont visiblement été mal prises par Free Mobile. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une table-ronde organisée par l’ARCEP à laquelle Maxime Lombardini, directeur général d’Illiad, maison-mère de l’opérateur mobile, était présent. Alors qu’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, invite les opérateurs à soutenir les entreprises nationales, ce sera clairement niet pour Alcatel-Lucent.
Maxime Lombardini déclarait en effet : " Quand j’entends le discours de Michel Combes ( NDLR : à la tête d’Alcatel-Lucent ) sur le quatrième opérateur, quand je vois que la pire tribune écrite sur Free Mobile est signée de Michel Combes dans les Échos, ça ne me donne pas envie de lui mettre des contrats entre les mains ". Il rappelle par ailleurs que Free Mobile est le seul opérateur français " à ne pas être client d’un équipementier chinois, à la demande du gouvernement précédent et à la demande du gouvernement actuel ". Il précise d’ailleurs : " on a choisi Nokia-Siemens pour notre technologie. On ne va pas changer du jour au lendemain ". On ne peut plus clair...
On n’en attendait en tout cas pas moins de la part d’Iliad, sachant qu’Alcatel a refusé de la soutenir dans les années 2000 pour l’ADSL et qu’il l’accuse aujourd"hui de tuer l’industrie française des télécoms depuis son arrivée dans le mobile. Difficile en effet de s’attendre à un soutien avec un tel historique.
