Il y a de l'électricité dans l'air autour du réseau de Free Mobile. Les insinuations concernant un déploiement a minima de son réseau et d'un relais très fort sur le contrat d'itinérance 3G signé avec Orange mais dont les campagnes de mesures semblent souligner l'existence d'un bridage volontaire, se sont multipliées ces dernières semaines.
Xavier Niel, patron du groupe Iliad revient sur ces diverses problématiques dans un entretien accordé au Figaro qui doit être diffusé ce jeudi. Concernant la plaine toute fraîche déposée par l'UFC-Que Choisir pour pratiques commerciales trompeuses du fait d'une mauvaise qualité des services 3G constatée en itinérance, il indique que " sur le streaming vidéo et certains téléchargements en Ile-de-France aux heures de pointe, il a pu y avoir des débits insuffisants. Nous travaillons avec Orange. C'est un dossier technique, pas un problème d'argent. "
Pas sûr que cela satisfasse l'assocation qui pointe du doigt un bridage volontaire plutôt qu'une réelle contrainte technique et qui y voit bien une question d'argent, celui que Free Mobile essaierait d'économiser sur l'itinérance 3G. Xavier Niel répond également sur le sujet de la consolidation du secteur télécom qui conduirait à un rapprochement entre Free et SFR, par exemple.
Pour lui, Free est en mesure de générer directement sa croissance sur les années à venir et un rapprochement avec un concurrent n'est pas une nécessité, ni même "à l'ordre du jour pour nous". Même constat pour la réutilisation des fréquences 1800 MHz pour la 4G demandée par Bouygues Telecom : Xavier Niel n'est pas pour une exploitation immédiate et suggère auparavant de mener une étude d'impact.
Autant dire que Bouygues Telecom n'aura pas de soutien de la part de Free Mobile sur cette initiative. Pour les tests de qualité de service, on peut déjà s'attendre à des critiques sur la méthodologie. A voir maintenant si les variations de performances observées entre réseau natif et itinérance peuvent s'expliquer seulement par des problèmes techniques avec Orange.
