Le FAI Free a été condamné à une amende de 100 000 euros et 40 000 euros de dommages-intérêts à verser l'UFC-Que Choisir qui avait porté plainte il y a maintenant six ans. Une condamnation tardive pour pratique commerciale trompeuse. Néanmoins, l'association de consommateurs qui entretient des relations tendues avec Free tente d'actualiser le débat.

La DGCCRF a indiqué que Free a été sanctionné pour avoir proposé un forfait Internet haut débit illimité attractif, tout en " mettant parallèlement en place un dispositif de limitation du débit " pour les abonnés non dégroupés : ' le dispositif visait à contenir le trafic, réduisant ainsi la bande passante achetée à l'opérateur historique '.

L'UFC-Que Choisir explique avoir reçu dès 2005 de nombreuses plaintes pour des " dysfonctionnements dans le débit de l'offre Triple Play ". Dans un communiqué, elle indique qu'alors que Free annonçait un débit de 28 Mégabits par seconde dans ses publicités, " plus de 80 % des abonnés bénéficiaient d'un débit inférieur à 5 Mbits/s, soit le seuil en dessous duquel l'abonné a de fortes chances de na pas recevoir la télévision ".

Logo Free Mobile C'est ainsi la stratégie commerciale de Free qui est pointée du doigt par l'association qui croit reconnaître un même écueil avec Free Mobile : " de nombreux consommateurs signalent à l'association des bugs dans la mise en place de l'offre, parfois très préjudiciables ( perte de numéro, interruption de ligne pendant plusieurs jours, etc.) ".

Et l'UFC-Que Choisir de brandir la menace d'une action en justice. Si Free bouscule et fait évoluer les marchés dans lesquels il entre, l'UFC-Que Choisir n'apprécie certains décalages qu'elle affirme percevoir entre des promesses commerciales et leur mise en application.