Un accord ( visible ici ) a été signé il y a peu entre les syndicats de travailleurs et les organisations patronales. Concernant environ 250 000 personnes, il visait à permettre aux personnes travaillant plus de 35 heures par semaine ( les cadres en général ) de déconnecter après leur journée de labeur, à savoir de ne plus recevoir des e-mails professionnels en dehors de leurs horaires de travail.

Rien de très surprenant comme pratique puisque la chose s’est déjà vue à l’étranger. On peut citer l’exemple du géant allemand de l’automobile Volkswagen qui a décidé, en 2011, d'empêcher les serveurs de faire suivre les e-mails 30 minutes après la fin de la journée de travail et 30 minutes avant le début. Il ne s’agit donc pas d’une spécificité à la française.

Hamac 

Mais voilà qu’une blogueuse du Guardian s’empare de " l’affaire ", en transformant ledit accord en interdiction formelle pour les entreprises d’envoyer des emails à partir de 18h00 et l’accompagnant d’une illustration montrant un homme lisant tranquillement son journal sur une terrasse de café.

Celle-ci a été rapidement reprise comme source et relayée par les réseaux sociaux et la presse anglosaxonne. Le tout accompagné de clichés sur les travailleurs français, notamment celui selon lequel ils se la couleraient douce à l’image des nombreux fonctionnaires que compte la France. Bref, l’information erronée s’est vite transformée en bon french bashing.

Récemment arrivée au poste de Secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire y est allée de sa propre publication sur Twitter. Elle s’est adressée à la blogueuse en question, Marie Telling, affirmant qu’il ne s’agissait aucunement d’une loi. D’autres journaux ont également participé à la cure de désintox en fouillant un peu. Dans la foulée, le billet a été modifié.

Ce french bashing a au moins fait le bonheur de certains, avec des sites dont l'audience s'est envolée après la publication de l'information et le compte d’Axelle Lemaire dont le nombre d’abonnés a triplé suite à l’intervention.

Source : ZDNet