Les écoutes massives des télécommunications existent officiellement en vue de prévenir des menaces terroristes mais elles peuvent aussi servir d'autres buts moins avouables comme de l'espionnage économique.

Pirater les ordinateurs des entreprises étrangères permet de mettre la main sur leur propriété intellectuelle mais aussi d'obtenir des informations décisives pour gagner ensuite de grands contrats lors d'appels d'offre.

Ces infiltrations dans les réseaux des entreprises, plus ou moins discrètes, créent des tensions entre les Etats qui en dénoncent régulièrement les effets tout en s'y adonnant via leurs propres services. Lors de la conférence du G20, qui rassemblent les nations les plus riches du monde, les dirigeants ont finalement reconnu que le cyberespionnage économique en vue d'apporter des avantages concurrentiels n'était pas souhaitable et ne devrait en principe pas être encouragé.

Cette reconnaissance ne s'accompagne d'aucune mesure ou obligation contraignante, ce qui laisse les Etats libres de leurs mouvements, mais cette affirmation pourrait servir de socle et de justification pour demander des comptes aux pays dont les espions seraient pris la main dans le sac informatique, avec des sanctions économiques à la clé.

USA et Chine sont bien sûr au centre de ces questions d'intelligence économique (même si tous les Etats le pratiquent à divers niveaux), les deux puissances s'accusant régulièrement de pirater respectivement leurs entreprises.

La prise de position du G20 ne devrait pas changer de beaucoup les habitudes des cyber-espions économiques, qui se montreront tout au plus un peu plus prudents, et elle ne dit rien de l'espionnage "à l'ancienne" ou du piratage à des fins militaires.

Source : The Verge