Le système de positionnement par satellite Galileo donne à  l'Europe l'occasion de gagner son indépendance vis à vis du GPS américain avec l'avantage d'une plus grande précision (jusqu'à 1 mètre pour les applications courantes).

Le dispositif a connu une naissance difficile et plusieurs remaniements occasionnant un retard de plusieurs années mais il approche désormais de sa phase pleinement opérationnelle avec le déploiement d'un nombre suffisant de satellites.

Ce 12 décembre, quatre nouveaux satellites ont été déployées grâce à un lanceur Ariane 5 ES d'Arianespace tiré depuis le site de Kourou (Guyane française), permettant de porter à 22 le nombre de satellites Galileo en orbite.

Galileo Ariane

Credit : ESA–Pierre Carril, 2017

Un dernier lancement mi-août permettra d'ajouter quatre satellites supplémentaires et de finaliser une constellation à 24 satellites et 2 unités de secours, tandis que l'agence spatiale européenne ESA planche déjà sur la deuxième génération de satellites Galileo.

Les quatre satellites déployés cette nuit ne devraient pas connaître les problèmes d'horloge atomique rencontrés par les premières unités mises en orbite, les défaillances ayant été identifiées et des correctifs apportés.

Et si Galileo permet à l'Europe de s'affranchir du GPS si nécessaire, la combinaison des deux signaux peut apporter une précision de positionnement supplémentaire de l'ordre de 30 cm. La plupart des smartphones et gadgets de demain exploiteront d'ailleurs un signal combiné entre plusieurs systèmes de positionnement : GPS d'abord, mais aussi Glonass russe ou Beidou chinois.

A noter enfin que les satellites 5 et 6 (Doresa et Milena) qui avaient manqué leur orbite géostationnaire et tournent sur des orbites elliptiques plus basses peuvent malgré tout contribuer au positionnement et fonctionner sur le cycle de 12 ans prévu mais il devront faire l'objet de mesures spécifiques, avec notamment la définition d'orbites de mise au rebut particulières.