de la mise en place par le consortium d'entreprises européennes d'une direction commune au projet européen de navigation par satellites Galileo et la décision de n'avoir recours qu'à un financement public, la Grande-Bretagne, par la voix de son ministre des Transports, Rosie Winterton, souligne qu'une participation privée devrait malgré tout être considérée.

" Galileo est considéré comme un projet clé de la Communauté Européenne, mais il ne peut être mené à n'importe quel prix ; il se doit d'être abordable et rentable ", a-t-elle expliqué devant le parlement anglais. " Il nécessite une conduite plus intelligente, avec une meilleure gestion du risque et de la compétition, ainsi que d'une étude des opportunités de partage des coûts et des risques avec le secteur privé. "

Autrement dit, le choix de la Commission Européenne de se reposer intégralement sur des fonds publics est critiqué par le Royaume-Uni. Le pays, qui a avancé 148 millions d'euros dans le projet (qui est estimé à 4 milliards d'euros), croit en son potentiel pour le développement d'opportunités économiques en Europe (et pour les entreprises anglaises, dont Surrey Satellite Technology Ltd, la société qui a conçu le premier satellite Galileo de test) mais continue de penser qu'une participation du secteur privé est nécessaire.


Messieurs les Européens, réfléchissez bien
A ce titre, une étude comparative a été demandée pour mettre en balance le projet public-privé initial avec la nouvelle proposition purement publique. De quoi tenter d'infléchir la décision des Etats Membres sur la stratégie financière de Galileo qui doit être décidée en octobre prochain.

C'est que les retards et atermoiements du projet Galileo ont fait gonfler son budget, au point que beaucoup se demandent maintenant pourquoi mettre tant d'argent dans ce projet mal débuté alors que les Américains proposent une alternative de qualité avec le système GPS. L'argument de la création d'un système de navigation indépendant résiste encore, mais pour combien de temps ?
Source : BBC News