Le futur système de navigation par satellite européen Galileo est sur les rails, avec le lancement de son premier satellite de test Giove A.

Comme prévu, ce mercredi 28 décembre, un lanceur russe Soyouz a mis sur orbite circulaire intermédiaire (à environ 23.000 kilomètres d’altitude) le premier satellite de test du système de navigation européen Galileo. Baptisé Giove A (pour Galileo In-Orbit Validation Element), l'engin sera suivi, le printemps prochain, par Giove B, puis par deux autres satellites d’ici 2008.

Contrairement aux idées reçues, Galileo n’est pas un projet 100% européen : des pays extérieurs à l’Union Européenne se sont joints à ce programme, comme la Chine, l’Inde, Israël, le Maroc, l’Arabie Saoudite ou l’Ukraine. Des pourparlers sont en cours avec d’autres états, eux aussi intéressés par l’adhésion à Galileo.

A terme, soit en 2010 si tout va bien, la constellation Galileo comptera 30 satellites (Le GPS* américain en dénombre 27, dont 3 de secours) qui permettront de positionner n’importe quel objet sur terre avec une précision de l’ordre d’un mètre en utilisation civile (contre trois à cinq mètres avec le GPS). Les performances du système civil seront vraisemblablement ‘’dégradées’’ par rapport à celles offertes aux militaires européens, comme c’est déjà le cas avec le GPS.

L’Union Européenne espère, grâce à Galileo, créer 150.000 emplois dans les dix années à venir, et a déjà provisionné plus d’un milliard d’euros sur la période budgétaire 2007-2013 pour faire fonctionner le système. Une grande partie de la somme proviendra du secteur privé.

Après bien des tergiversations, et de nombreuses pressions demeurées sans effet, le gouvernement américain a finalement accepté de rendre son GPS compatible avec Galileo, dont les premiers récepteurs devraient être commercialisés à partir de 2008.

Les derniers satellites de la constellation Galileo devraient être mis sur orbite vers 2010, mais le système sera opérationnel avant cette date.


* Global Positioning System



Source : BetaNews