La fin d'année 2010 avait été particulièrement difficile pour le fabricant de systèmes GPS autonomes Garmin qui avait vu son activité GPS automobile décliner fortement sur un an, sans pouvoir compenser la variation par les autres segments d'activité.

Au premier trimestre 2011, le fabricant reprend des couleurs en affichant un chiffre d'affaires en hausse de 18% sur un an, à 508 millions de dollars, grâce à une progression de l'ensemble de ses divisions.

Hormis la branche des produits pour l'aviation, qui s'améliore de 5%, les ventes des autres segments ont connu une croissance à deux chiffres, et particulièrement celle des produits de sport / fitness, qui fait un bond de 30%.

Si le bénéfice net s'améliore sensiblement, à 95,5 millions de dollars ( contre 37 millions de dollars il y a un an ), le résultat opérationnel s'effrite et tombe à 74,8 millions de dollars ( contre 83,3 millions de dollars en 2010 ), tandis que la marge brute tombe à 47% alors qu'elle était à 54% à la même période l'an dernier et que la marge opérationnelle glisse à 15%, contre 19% il y a un an, sous l'effet de la branche des GPS automobiles qui perd en rentabilité tout en contribuant toujours pour plus de la moitié du chiffre d'affaires.


Entre maintien des acquis et mutation

Garmin indique avoir livré 2,5 millions d'appareils GPS au premier trimestre 2011, en hausse de 18% mais à attribuer avant tout au segment fitness et aux systèmes automobiles de première monte, que le fabricant investit progressivement, suivant en cela son concurrent direct TomTom.

Le fabricant ne s'attend à ce que le marché du GPS automobile progresse mais il compte maintenir sa position de leader mondial et peut-être même espérer en tirer plus de rentabilité à mesure que la pression de concurrence décroît et que les prix moyens se stabilisent.

Les opportunités se portent maintenant sur les contrats de fourniture signés avec les constructeurs automobiles et c'est clairement une direction que Garmin entend exploiter sur le long terme. Le début d'année 2011 commence donc de façon relativement sereine, même si la perte de rentabilité ne manquera pas d'inquiéter les investisseurs.