Si la crise économique conduit à des perspectives sombres pour les dépenses IT en matériel informatique dans les entreprises, il n'en va pas de même pour ce qui est des applications de virtualisation, un secteur qui représentera une importance particulière en zone EMEA ( Europe, Moyen Orient, Afrique ).

En effet, selon l'institut Gartner, le marché de la virtualisation dans cette zone géographique va passer de 330 millions d'euros en 2008 à 512 millions d'euros en 2009,  soit une progression de 55%, notamment grâce aux possibilités de gestion de la virtualisation des serveurs, qui représentera à elle seule près de la moitié des revenus générés ( 244 millions d'euros ).

Le chiffre d'affaires induit par les infrastructures de virtualisation de serveurs devrait représenter 211 millions d'euros cette année tandis que celui de la virtualisation complète du poste client ( OS et applications ), qui en est à ses balbutiements, va monter en flèche, passant de 12,9 millions d'euros en 2008 à 56,2 millions d'euros cette année.

Ces valeurs prennent en compte les revenus issus de l'achat de nouvelles licences, des mises à jour et des abonnements, mais aussi de l'hébergement, du support technique et de la maintenance.


L'Europe occidentale, un marché précieux pour la virtualisation
C'est au Royaume-Uni, en Allemagne et en France que l'on trouve les marchés les plus conséquents, et l' Europe occidentale a représenté autour de 89% du chiffre d'affaires de 2008, une proportion qui ne devrait pas être modifiée en 2009.

Leur part de marché dans la création de revenus à partir des applications de virtualisation est respectivement de 23, 22 et 16%, la France étant un plus à la traîne du côté de la virtualisation de poste. Pour Rene Millman, analyste chez Gartner,

" Le ralentissement qui touche les économies en région EMEA pourrait constituer un frein à court terme pour le décollage de la virtualisation, aussi les fournisseurs de solutions doivent mettre en avant comment la technologie peut économiser l'argent des entreprises en optimisant l'usage des serveur et en réduisant coûts de consommation d'énergie et de refroidissement dans les data centers. "