Au mois de mai, une vaste initiative a vu le jour sous la houlette de l'Open Internet Project qui a réuni 400 acteurs du numérique tous remontés contre Google et ses abus de position dominante. Peu satisfait par l'accord qui se profile à l'horizon, le collectif, essentiellement porté par des acteurs en France et en Allemagne, a ainsi déposé une plainte auprès de la Commission européenne.

Google-nouveau-logo-possible Aujourd'hui, l'Open Internet Project enregistre le ralliement à sa cause de la Fédération Française des Télécoms qui regroupe la plupart des opérateurs à l'exception de Free. " La FFTélécoms apporte tout son poids dans la cause de l'OIP à un moment où se joue à Bruxelles l'avenir de l'Internet européen. "

" Alors que le Vice-Président Almunia persiste à vouloir conclure avec Google un accord clairement insuffisant, l'adhésion de la Fédération Française des Télécoms démontre la capacité de l'OIP à fédérer les acteurs de l'écosystème numérique européen pour défendre les principes essentiels de liberté et de non-discrimination sur Internet, et d'équité entre tous les acteurs. "

Pour l'OIP, les dernières propositions de Google à l'exécutif européen sont insuffisantes et auraient au contraire pour effet de renforcer encore plus sa position dominante. Mais la FFTélécoms insiste aussi sur les pratiques d'optimisations fiscales qui permettent à des géants comme Google de prospérer aux dépens d'autres acteurs et parle d'une " distorsion de concurrence insupportable. "

Les opérateurs français ont décidé de mieux se faire entendre et profitent du climat actuel où l'exécutif européen est en cours de renouvellement. Les vieilles rancœurs à l'encontre de Google et autres vont ainsi pouvoir ressurgir dont pour le financement des réseaux.

Ce n'était pas le bon moment pour Google de commencer à pointer du doigt les opérateurs pour des problèmes de lenteur avec la lecture de vidéos YouTube.