Au mois d'avril 2009, Eric Specht, CEO de la société Android Data Corp., a déposé plainte contre Google, l'accusant de violer sa propriété intellectuelle sur le terme Android dont il a breveté la marque auprès de l' USPTO, le bureau des brevets américain.

Specht, qui a obtenu un droit d'utilisation de la marque " Android Data " en 2002, a estimé qu'en choisissant Android comme nom de sa plate-forme mobile en 2007, Google a violé sa propriété intellectuelle. En conséquence, sa plainte fait état d'une demande de réparation de près de 100 millions de dollars.

On aurait pu penser alors que les conditions étaient réunies pour une résolution à l'amiable de l'affaire en échange de la levée de la plainte, comme cela se pratique généralement en pareil cas. Il apparaît pourtant dans une réponse d'une soixantaine de pages soumise à la cour de justice que Google est prêt à sortir l'artillerie lourde.


David contre Goliath ou seulement l'appât du gain ?
Qualifiant la plainte d' Eric Specht d'inconsistante, le groupe américain réclame des pénalités, dont le réglement des frais d'avocats, pour procédure abusive, de ne pas donner suite à sa demande d'indemnisation et de faire annuler par l' USPTO son droit sur le terme Android.

" Nous avons formulé une demande pour l'utilisation du terme Android en toute bonne foi et nous avons le droit de l'utiliser dans le domaine de la téléphonie mobile ", a affirmé Adam Barea, l'un des défenseurs de Google.

Début 2008, pourtant, l' USPTO avait rejeté la demande de Google pour le terme " Android ", l'estimant trop proche du nom de marque accordé à Eric Specht. Le géant de la recherche avait fait appel de la décision à deux reprises mais sans succès, jusqu'à ce que Specht porte plainte en avril 2009.

Pour Google, Eric Specht a perdu son droit de marque en ne l'utilisant plus depuis des années et ses récentes demandes de renouvellement n'auraient pas suivi le protocole classique de l' USPTO. Le groupe américain semble vouloir être prêt à faire de ce cas un exemple de manière à réfréner les envies de plaintes similaires à l'avenir.

Source : Forbes