Pour sa conférence Google I/O, Google a mis l'accent sur l'intelligence artificielle et sa contribution pour des produits comme Gmail, Maps, News, Photos, Lens ou encore Google Assistant. C'est aussi le cas avec Android P (désormais en bêta ou DP2), pour par exemple une gestion intelligente de la batterie, l'anticipation des prochaines applications à ouvrir.

Cela doit notamment permettre de gagner du temps et en efficacité. Par là même, Google se soucierait désormais... du bien-être numérique. L'initiative fait écho à une soi-disant prise de conscience de quelques grands acteurs du numérique au sujet du risque d'une dérive addictive dans le comportement de certains utilisateurs.

" Nous voulons rendre du temps aux utilisateurs ", déclare Sundar Pichai, le patron de Google. Quelques-unes des actions entreprises pour tendre vers ce bien-être numérique sont exposées sur un site dédié.

Pour Android P, il y aura ainsi des outils conçus pour faire prendre conscience d'une possible addiction au smartphone, voire pour aider à la déconnexion. Par exemple, un tableau de bord pour rendre compte de l'utilisation du smartphone et du temps consacré.

Un paramétrage rapide permettra de cacher toutes les notifications à l'écran, tandis qu'il sera possible de limiter le temps d'utilisation des applications. Il y aura aussi la prise en considération du mode nuit au moment opportun. Même YouTube encouragera à faire une pause lors d'une séance vidéo particulièrement longue.

Reste que l'initiative de bien-être numérique de Google donne aussi l'impression que c'est un moyen de mettre en avant certaines fonctionnalités par ailleurs déjà connues, ou pour légitimer - certes sous un jour inattendu - d'autres à venir, en particulier avec la couche d'IA. Plutôt malin...