Pour Google Books ou Google Recherche de livres, la firme de Mountain View a adopté une politique singulière. Via des accords passés avec plusieurs bibliothèques, Google numérise des ouvrages, les met en ligne et s'inquiète à posteriori d'une éventuelle violation des droits d'auteur dans la mesure où un acteur directement concerné porte ce problème à son attention. Une façon de faire que semble dénoncer plusieurs membres de l'Union européenne.

Selon l'AFP, les ministres européens en charge des questions de compétitivité qui se réunissent en cette fin de semaine à Bruxelles, vont demander à la Commission européenne de se pencher sur le cas Google Books. Avec le lancement d'Europeana ( toujours en bêta ) où l'on ne retrouve que des textes exclusivement tombés dans le domaine public, on peut imaginer que la Commission européenne se montrera particulièrement pointilleuse avec son " concurrent " Google Books.


La défense de Google déjà connue
L'AFP rappelle toutefois que Google considère avec sa bibliothèque virtuelle, rendre service aux auteurs et éditeurs en faisant la promotion d'ouvrages parfois difficiles d'accès. Par ailleurs, pour des livres protégés par des droits d'auteur, seuls des extraits sont mis en ligne avec possibilité pour l'utilisateur de procéder à un achat.

Aux États-Unis, Google est parvenu à un accord amiable sur cette question épineuse des droits d'auteur avec l'association des éditeurs américains ( AAP ) et le syndicat des auteurs ( Authors Guild ). Sous réserve de l'aval judiciaire, 125 millions de dollars seront alloués au financement du Registre des droits sur les livres.