Google-Buzz-Logo Google a indéniablement créé le Buzz avec son service de réseau social de même nom, mais son lancement s'est avéré des plus chahutés. Passé l'effet de surprise d'un service intégré à Gmail, nombre d'utilisateurs se sont émus de problèmes liés à la protection de la vie privée. Étonnant que Google n'ait pas devancé ces critiques, mais il faut dire que d'apparentes bonnes idées ont finalement été conspuées.

C'est par exemple le cas du mécanisme de constitution automatique du réseau social lors d'une première utilisation. Passe encore le fait d'ajouter dans son cercle des contacts qui figurent déjà dans ses propres listes, mais de là à ajouter des contacts tout simplement parce qu'ils sont fréquemment cités dans des échanges...

En moins d'une semaine, Google a rectifié le tir en procédant à plusieurs changements et éclaircissements. On imagine aisément que les petites mains de Google Buzz n'ont pas connu des jours de tout repos. La principale rectification concerne le passage d'un mode automatique à un mode d'auto-suggestion pour la liste d'abonnés Google Buzz.

Au goût de l'Electronic Privacy Information Center, la réactivité de Google laisse toutefois encore à désirer et les changements apportés ne sont pas satisfaisants. Établi à Washington, l'EPIC est un centre de recherche d'intérêt public qui tente de sensibiliser sur les questions de protection de la vie privée. Pour l'EPIC, Google a essayé de " transformer son service de messagerie électronique en un service de réseau social non testé ", et d'estimer que Google a " violé les attentes des utilisateurs, a restreint leur vie privée, a contredit sa politique de confidentialité et pourrait avoir violé les lois fédérales sur les écoutes téléphoniques ".

L'EPIC a ainsi déposé une plainte auprès de la Federal Trade Commission en vue de l'ouverture d'une enquête sur Google Buzz aux États-Unis. Ce n'est pas la première fois que l'EPIC cible Google.