On ne peut pas vraiment dire que le cycle de développement de Google Chrome paraît lent, même si la présence de trois canaux de diffusion pipe un petit peu la donne. Au bout du compte, l'utilisateur final est aguiché par de nouvelles fonctionnalités dont il entend parler dans le canal réservé aux développeurs puis bêta, mais il doit patienter parfois longtemps avant qu'elle n'atteignent la version stable.

En faisant abstraction des versions de maintenance, une version stable de Google Chrome est publiée à un rythme d'une toutes les douze semaines. Google a annoncé la semaine dernière que ce rythme va passer à une toutes les six semaines. À partir de Google Chrome 6.0, il faudra donc attendre à peine un mois et demi et non près de trois mois pour avoir droit à une nouvelle version stable de Google Chrome intégrant des fonctionnalités.

Pour autant, Google ne veut pas confondre vitesse et précipitation. Si une fonctionnalité n'est pas prête, elle ne sera évidemment pas intégrée à la version stable mais en se fixant un calendrier à six semaines, les développeurs cernent mieux ce qui doit être réalisé et dans quel laps de temps.

C'est aussi pour enlever de la pression à ces mêmes développeurs qu'un tel échéancier a été mis en place. Cela peut sembler un peu paradoxal au premier abord mais Google s'en explique :

" Avec l'ancien modèle, quand nous étions confrontés à un délai avec une fonctionnalité incomplète, nous avions trois options, toutes indésirables : les ingénieurs devaient se presser ou faire des heures supplémentaires pour compléter la fonctionnalité, nous retardions la publication de la fonctionnalité ou la fonctionnalité était annulée et devait attendre approximativement trois mois pour la prochaine publication. "

Avec le nouveau planning, si une fonctionnalité donnée est incomplète, elle est simplement  reportée à la prochaine publication qui interviendra donc dans un mois et demi. " C'est moins de stress ", argue Google.

La prochaine version 6.0 de Google Chrome va étendre le champ de la synchronisation aux extensions. Ainsi, les utilisateurs connectés à leur compte Google pourront disposer des mêmes extensions sur tous leurs ordinateurs. Positionné à droite de la barre d'adresse, le bouton Outils va fusionner avec le bouton Page pour proposer le menu des fonctions les plus utilisées. En plus de l'intégration par défaut du plugin Flash d'Adobe, une visionneuse PDF basique va aussi être intégrée.