Sans doute la firme de Mountain View a-t-elle préféré attendre que sa procédure en appel suive son cours avant de s'exprimer publiquement. Cette dernière ayant été rejetée vendredi (voir notre actualité), l'obligeant à respecter dans son ensemble le verdict* du tribunal de première instance de Bruxelles, Google a décidé de rompre son silence.

Sur le blog officiel du leader mondial de la recherche Web, Rachel Whetstone, directrice de la communication pour Google Europe, est ainsi revenue sur cette affaire qui est loin d'être terminée.


Des interrogations légitimes
Eu égard au fait qu'une nouvelle audience sur le fond du dossier est prévue le 24 novembre, Whetstone s'est contentée de revenir sommairement sur l'affaire en question mais a tout de même " soulevé quelques lièvres " :

" Nous avons le sentiment que cette affaire soulève des problèmes importants et complexes. Cela touche le coeur même du mode de fonctionnement des moteurs de recherche : afficher des extraits de texte et des liens renvoyant les utilisateurs vers des sites Web où l'information réside est ce qui les rend si utiles. Et après tout, ce ne sont pas juste les utilisateurs qui bénéficient de ces liens mais les éditeurs également -- parce que nous générons un trafic important vers leurs sites. "

Bien sûr, si les éditeurs ne veulent pas que leurs sites apparaissent dans les résultats de recherche, le fichier robots.txt leur permet d'empêcher automatiquement l'indexation de leur contenu. C'est presque universellement accepté et respecté par tous les moteurs réputés.

A cet égard, Google Actualités n'est pas différent du moteur de recherche Web conventionnel de Google : nous n'affichons seulement que les titres et un peu de texte. Si les internautes veulent lire l'intégralité de l'article, ils doivent cliquer sur le lien les renvoyant vers le site du journal concerné. Et si un journal ne veut pas faire partie de Google Actualités, nous enlevons leur contenu de notre index -- tout ce qu'ils ont à faire, c'est de le demander. "


* : suppression des extraits d'articles d'une certaine presse belge consultables sur news.google.be + publication de l'intégralité de la condamnation sur google.be et news.google.be, 5 jours durant