Gadget gmail reader 142x142 L’Iran vient de lever l’interdiction d’accès sur le site du moteur de recherche Google et de sa messagerie électronique Gmail. Il y a quelques heures, les autorités du pays avaient décidé de bloquer leur accès sans en préciser la raison. "Je confirme le filtrage de ces sites", avait simplement indiqué le secrétaire du Conseil national de l’information l'hodjatolislam Hamid Shahriari par l’intermédiaire de l’agence semi-officielle Mehr.

Il s’agirait donc d’une erreur comme l’explique le responsable de l'entreprise publique des technologies de communication à l'agence Fars, "En raison d'une erreur, le site Google a été filtré hier soir (dimanche soir) mais l'erreur a été réparée et à l'heure actuelle le site Google et ses différents services, notamment Gmail, peuvent être utilisés".

Epinglé sur le site de Reporters sans Frontières dans la liste des treize ennemis d’Internet, l’Iran aurait amplifié le contrôle de son réseau depuis 2006 et se vanterait même du filtrage de près de 10 millions de sites « immoraux ». Sur la Toile, les bêtes noires du pays concernaient essentiellement la pornographie, la politique et la religion, mais depuis l’été 2006 les sites relatifs aux droits de la femme seraient également de plus en plus visés.

Pour interdire l’accès aux sites jugés sensibles, les sociétés de service Internet se voient imposer des programmes de filtrage basés sur un système de mots clés qui barrent l’accès aux sites concernés, mais pas seulement puisque d’autres, plus anodins, contenant un de ces mots clés voient aussi leur accès condamné.

Les autorités iraniennes, interdisent d’ailleurs depuis quelques temps les connexions haut débit dans leur pays pour, semble-t-il, ne pas surcharger le réseau iranien. On pourrait également deviner que cette interdiction masquerait un désir de non accès à la culture occidentale et au téléchargement de films et de chansons.