C'est une journaliste du Journal News qui a engagé un véritable conflit avec une partie de la population américaine en publiant une carte interactive sur Google Maps après la tragédie de Newtown.

La carte en question ne proposait pas moins que d'afficher les adresses ainsi que noms de prénoms d'une partie des détenteurs d'armes à feu dans la ville de New York. Une stigmatisation des détenteurs légaux d'armes à feu pas vraiment du gout de tout le monde et qui a initié une véritable chasse aux sorcières numérique visant à ficher chaque personne possédant une arme sur Internet.

Des faits relativement similaires ont déjà eu lieu par le passé dans divers Pays, utilisant les réseaux sociaux pour dénoncer des pédophiles, ou établir des cartes pointant du doigt les adresses de délinquants sexuels à proximité des écoles. Mais aucune affaire n'avait jusqu'ici pris une telle envergure.

google maps

La publication à but provocateur vient néanmoins de trouver écho, puisqu'un avocat du Connecticut aurait répliqué en prenant la journaliste à son propre jeu. Il aurait ainsi publié l'adresse exacte ainsi que le numéro de téléphone personnel de Janet Hasson , associé d'une carte interactive de Google Maps centrée sur celle-ci, invitant chacun à demander à la journaliste si elle détenait elle-même des armes à feu.

En mettant de côté le débat sur la possession d'armes et leur usage aux USA, l'événement remet actuellement en question l'usage et les dérives de ces outils initialement proposés à titre d'information et de développement communautaire. Google Maps n'est qu'une partie de ces éléments qui peuvent facilement stigmatiser des populations ou atteindre à la vie privée des individus. Il est aujourd'hui critique de constater qu'un rassemblement de quelques informations glanées sans difficulté sur divers réseaux sociaux, établissements publics et autres services de cartographies puissent représenter une menace sérieuse pour la sécurité des individus.

Aujourd'hui, les bases de données ouvertes ayant pour objectif initial l'ouverture d'un débat public sont autant de failles dans la vie privée de chacun permettant à quiconque de représenter une menace, qu'elle soit virtuelle ou réelle.

Source : TechCrunch