C'est aussi le credo de Facebook que de se nourrir des identités réelles pour mettre en relation les utilisateurs. Le réseau social aux 750 millions de membres justifie aussi ce choix par un impératif de sécurité, une identité réelle étant une sorte de garde-fou contre des actions inappropriées.

Dans les conditions d'utilisation de Facebook, on peut lire : " les utilisateurs de Facebook donnent leur vrai nom et de vraies informations les concernant, et nous vous demandons de nous aider à ce que cela ne change pas ".

En réalité, Facebook est assez laxiste à ce niveau et s'identifier avec une identité factice n'a rien de bien compliqué. La volonté de nuire n'est pas forcément là, mais certains préfèrent avoir une identité en ligne différente, histoire de préserver leur vie privée en faisant un distingo clair entre le réel et le virtuel.

Actuellement en phase de test ( invitations ) auprès de plus de 10 millions d'utilisateurs ( estimation non officielle ), le concurrent annoncé de Facebook sera peut-être plus intransigeant sur la notion d'identité réelle. Du moins, Google+ n'a clairement pas pour intention d'autoriser les faux noms ou pseudonymes. Reste à savoir comment la chasse sera menée.

Porte-parole de Google, Katie Watson a confirmé au blog New World Notes que les faux noms ou pseudonymes risquent la suspension de compte. Une identité qui est remplie via les profils Google sur lesquels s'appuient Google+. Des profils Google qui pour rappel ne pourront plus être privés.

" Les profils Google fonctionnent mieux lorsque l'utilisateur est identifié. Ainsi, vous êtes certain de contacter la bonne personne et les autres utilisateurs savent qu'ils ont affaire à une personne réelle lorsqu'ils consultent un profil. C'est pourquoi dans votre profil Google, vous devez indiquer le nom que vous utilisez dans la vie de tous les jours "

, peut-on lire dans la charte du projet Google+.

On notera néanmoins que dans les profils Google, il est possible d'ajouter un alias en plus de l'identité réelle.

Il est sans doute dommage que Google n'ait pas opté pour une politique radicalement différente de celle de Facebook en matière de confidentialité, alors que les cercles paraissent une très bonne idée pour gérer au mieux sa vie privée via des partages avec des groupes de contacts bien définis.

D'autant plus dommage que l'on ne peut s'empêcher de penser que derrière Google+, il y a aussi le moteur de recherche le plus utilisé au monde.