Une obscure compagnie new-yorkaise estime que Google lui a ‘’emprunté’’ plusieurs technologies sans lui en avoir référé, et pourrait porter l’affaire devant les tribunaux. A moins que… un petit chèque… '

Que ceux qui ont déjà entendu parler de Rates Technology Incorporated lèvent le doigt… Plus haut, je ne vois rien… Quoi ' Personne n’en a entendu parler '!

Remarquez, ce n’est guère surprenant : Rates Technology Inc., que nous surnommerons affectueusement RTI dès à présent, n’est pas un acteur très… visible sur le scène informatique. La spécialité de RTI est en effet la protection technologique. Ainsi, si RTI estime qu’une société comme Google a fait quelques emprunts à des technologies déposées par une autre entité, elle peut s’instituer en médiateur, et exiger le règlement d’une somme d’argent, en échange d’une promesse d’interrompre ou d’empêcher toutes poursuites judiciaires à l’égard du contrevenant.

Dit comme cela, c’est un peu compliqué, mais comme nos distingués confères de SiliconValley.com (attention: lien éphémère!) le font remarquer, avec l’humour corrosif qui les caractérise, RTI s’est déjà imposé comme un interlocuteur privilégié auprès de plus de 700 firmes, parmi lesquelles Cisco, Lucent ou Huawei Technologies. La spécialité de RTI, ce sont les CNS (Covenant Not to Sue ; promesse de ne pas intenter de procès), autrement dit une forme assez subtile de chantage : si une firme fait un emprunt—volontaire ou non—à une technologie déposée, RTI intervient, et tente de résoudre le désaccord à l’amiable, avec versement, le plus souvent, d’une forte somme d’argent à la clé.

Avec Google, cela risque d’être un peu compliqué : RTI demande généralement une commission forfaitaire, et Google, compte-tenu de sa taille, peut s’attendre à recevoir une note plutôt salée. Si la firme de Mountain View estime qu’un procès lui coûtera moins cher, elle peut décider de décliner l’offre ‘’amicale’’ de RTI, qui sortirait alors de l’équation.

Au profit de qui ' Là est la question, car l’emprunt technologique concerne la gestion des appels longue distance sur Google Talk, sans que l’on sache à qui Google aurait chipé cette technologie…



Source : CNET News