Le lancement du premier satellite de la constellation Galileo a précipité la présentation de la nouvelle génération de GPS.

Jusqu’à ce que l’Union Européenne, en association avec plusieurs pays asiatiques, lance le projet de guidage par satellite Galileo, le GPS (Global Positioning System) régnait en maître sur ce marché mi-civil, mi-militaire. Certes, la Russie et quelques anciennes républiques soviétiques d’Asie Centrale possédaient bien un système similaire, Glonass (GLObal'naya NAvigatsionnaya Sputnikovaya Sistema), mais il était incomplet, et loin d’offrir la même précision que le GPS, notamment au niveau de l’altitude.

Au départ, la ‘’version civile’’ du GPS (en fait, la même que celle des militaires, mais affectée d’algorithmes de dégradations des données) était volontairement rendue moins précise que celles dont l’usage était réservée au Pentagone, mais Bill Clinton décidait de loger—officiellement—tout le monde à la même enseigne en 2000. Les pays européens ne pouvaient se satisfaire de cette dépendance technique et stratégique à une technologie directement contrôlée par les militaires américains, d’où le lancement de l’initiative Galileo, qui trouvait un premier épilogue avec la mise sur orbite, en décembre dernier, du satellite Giove A (Galileo In-Orbit Validation Element), puis avec ses premières émissions de calibrage.

Les industriels et militaires américains ne pouvaient en rester là, bien entendu, et ils annoncent aujourd’hui le lancement de la nouvelle génération de GPS, sous l’égide du Département américain du Commerce. Seront aussi présents d’autres partenaires techniques et financiers du projet GPS, dont General Motors, IBM, Lucent Technologies et Trimble Navigation.

La seconde génération du GPS offrira une précision accrue, une plus grande réactivité, et surtout une second canal spécifiquement dédié à un usage civil, et qui continuera de fonctionner même lorsque le canal militaire sera encombré ou sécurisé, comme à l’occasion d’engagements sur un théatre d’opération. Les zones seront simplement distinguées et traitées différemment, afin de ne pas trop simplifier la vie des terroristes…

L’infrastructure existante du GPS, qui date des années 1970, sera progressivement modernisée, mais on ignore encore le coût de cette seconde génération. Par opposition, on sait en revanche que Galileo représentera un investissement global d’au moins 3,4 milliards d’euros.

Au bas mot…



Source : Information Week