Après avoir récemment bloqué Twitch, le régime de Pékin vient d'amorcer une vaste campagne de répression à l'encontre des utilisateurs de réseaux privés virtuels (VPN) dans le but de contourner la "Grande muraille" numérique chinoise.

L'interdiction du recours aux services de VPN a été lancée en 1997, elle concerne l'ensemble des services de VPN locaux et internationaux à l'exception de quelques services approuvés par le gouvernement.

Le premier chinois à faire l'objet de sanctions est Zhu Yunfeng, un simple citoyen qui vient de recevoir une amende équivalente à 145 dollars (un cinquième du salaire moyen) pour avoir utilisé un service de VPN très populaire en Chine baptisé Lantern. Le VPN a été utilisé pour accéder à des sites situés en dehors de la Chine et bloqués par le régime de Pékin.

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Il a été poursuivi pour accès à des sites Internet étrangers sans autorisation préalable. Étonnamment, la loi qui date de presque 20 ans n'avait quasi jamais été mise en application pour établir des sanctions. L'accès du président Xi Jinping au pouvoir s'est toutefois accompagné d'un renforcement des contrôles de l'utilisation d'Internet dans le pays, et cette première sanction pourrait être la première d'une longue série.

Jusqu'ici, les mesures étaient plus globalement prises au niveau des services eux-mêmes avec une suspension des VPN ou un blocage de leur accès. Les citoyens n'étaient ainsi jamais visés directement par les sanctions prévues par la loi.

Apple a ainsi été sommée de retirer plus de 674 applications VPN de son App Store chinois. Malgré tout, on estime qu'entre 20 et 30 millions de chinois ont contourné en 2018 les blocages gouvernementaux pour accéder à Internet.