Cette décision du ministère de l'éducation grec survient après le viol d'une adolescente de 16 ans dans un établissement scolaire, dont une séquence vidéo a été retrouvée sur les téléphones portables de plusieurs élèves.

Selon une étude récente, la plupart des élèves grecs de plus de quinze ans possèdent un téléphone portable. Mais c'est maintenant l'exclusion qui les guette  s'ils ignorent délibérément et à plusieurs reprises la nouvelle consigne.

Face au happy-slapping et aux dérives de cette nature, l'attitude des pouvoirs publics se durcit peu à peu vis à vis de l'utilisation des mobiles par les jeunes et adolescents dans le milieu scolaire.


Le mobile, un instrument de subversion '
Enseignants et psychologues estiment que ces enregistrements vidéo de  comportements délictueux sont des incitations au désordre et créent une sorte de compétition parmi les élèves, à qui ira le plus loin.

En conséquence, le ministère de l'éducation interdit formellement les téléphones portables, même éteints, dans les établissements scolaires, et incite les enseignants à donner l'exemple, en coupant leur mobile pendant les heures de cours, sous peine de sanction disciplinaire.

Si cette nouvelle disposition ne devrait pas choquer outre-mesure l'opinion grecque, qui voit en général dans le téléphone portable un gadget onéreux, elle serait beaucoup plus difficilement acceptée dans d'autres pays européeens, où les parents considèrent le mobile comme un fil de communication indispensable avec leurs enfants.