interdiction mobile Pas facile de se mettre d'accord tant la controverse et l'absence d'éléments indiscutables de part et d'autres rendent le terrain des négociations extrêmement glissant. Le Grenelle des ondes ( en fait la table ronde Radiofréquences, santé et environnement ) débuté fin avril, a d'abord montré à quel point les positions sont peu réconciliables, entre des associations qui demandent des mesures d'urgence et agitent le spectre des actions judiciaires à répétition et un gouvernement coincé entre les intérêts des opérateurs mobiles mais aussi les obligations qu'il leur a lui-même imposé dans le cadre des licences d'exploitation, le problème éventuel de santé publique et surtout le manque d'études offrant un aperçu clair de la situation, qui permettrait d'aller dans un sens ou l'autre.

Alors que les études de grande ampleur se font attendre ( Interphone, le rapport rétrospectif de l' Afsset  ), deux écueils se profilent à l'horizon, celui de l'attentisme obstiné qui consiste à ne rien faire et celui d'un principe de précaution outrancier avec des mesures tous azimuts, au risque d'accumuler un retard ou un appauvrissement technologique qui pourrait finir par retentir sur l'économie.


Un débat qui reste entier, des mesures qui ne satisfont pas
Le Grenelle des ondes s'est achevé aujourd'hui et le gouvernement a choisi une voie médiane, que les associations fustigent déjà, qualifiant les mesures préconisées de " très insuffisantes " et refusant de participer au comité de suivi qui doit permettre de suivre les actions annoncées en conclusion de la table ronde.

Les dix propositions visent d'ailleurs principalement l'usage du téléphone portable chez les enfants,  avec de jolis retours en arrière, comme la proposition d'une " offre de SMS exclusive sans service voix " ( le retour des Tatoo et autres bippeurs  dans une version avec clavier ? ) ou la conception de téléphones portables dépourvus de hauts-parleurs et ne pouvant fonctionner qu'à l'aide d'une oreillette.

Pour la fameuse question des antennes-relais, des études de modélisation des émissions de radiofréquences sont évoquées, tandis que l'idée d'expérimentations d'antennes à faible puissance d'émission pourrait être autorisée pour certaines communes volontaires ( plusieurs sont déjà prêtes à s'engager dans cette voie ).


Bientôt des pilotes avec antennes de faible puissance ?
Cette proposition va dans le sens de l'association Robin des Toits qui veut que soit généralisé le modèle des antennes-relais avec des niveaux d'émission de 0,6 Volt / mètre maximum, comme cela existe déjà dans d'autres pays.

Cette expérimentation pourrait se dérouler dans certaines villes, en attendant les résultats de l'Afsset et permettrait d'en évaluer l'intérêt. Manifestement, le gouvernement est presque prêt à accepter l'existence d'un risque concernant le téléphone portable mais beaucoup moins pour les antennes-relais.

Les associations dénonçaient dès l'ouverture de la table ronde cette dissociation en deux aspects distincts, estimant qu'il n'y avait qu'un unique problème global à régler, celui des radiofréquences et de leurs effets sanitaire à des niveaux d'émission inférieurs à ceux de l'effet thermique, le seul qui soit officiellement reconnu à l'heure actuelle.