Groupon logo L'introduction en bourse fin 2011 a permis au site de bonnes affaires Groupon de prendre de la distance par rapport à une concurrence tenace et de tenter d'installer son modèle économique mais elle comporte aussi certains inconvénients, comme les réactions immédiates des investisseurs face aux mauvaises nouvelles.

En publiant les résultats d'une enquête de satisfaction menée auprès de 400 partenaires commerciaux, le cabinet Susquehanna Financial Group a créé quelques remous dans le cours en bourse de Groupon. Car si 80% des sociétés interrogées indiquent avoir apprécié de travailler avec le site de bonnes affaires, elles sont la moitié à indiquer qu'elle ne renouvelleront pas l'expérience à court terme, et elles sont un quart à n'envisager qu'un partenariat léger sur les six prochains mois.

Or, le modèle économique de Groupon repose justement sur un haut volume d'offres proposées par des partenaires commerciaux et diffusées auprès des clients de Groupon. Toute la difficulté est de maintenir et de faire croître ces relations tout en essayant de préserver les marges.


Encore sous la valeur d'introduction

Et Groupon a déjà fait face à de sévères critiques concernant son modèle avant son entrée en bourse, plusieurs observateurs estimant que le site de bonnes affaires n'était pas en mesure de soutenir sa croissance et avait brûlé les étapes pour distancer au plus vite ses concurrents, à commencer par LivingSocial (soutenu par Amazon).

Si les investisseurs ont suivi Groupon dans son entrée en bourse, le cours n'a connu qu'une courte lune de miel avant de redescendre, passant même un temps sous sa valeur d'introduction. La publication de l'étude de Susquehanna a immédiatement fait plonger le cours de Groupon de 6,6%, le faisant de nouveau reculer sous sa valeur d'introduction.

Il reste que selon l'enquête, le taux de satisfaction pour les partenariats déjà réalisés est positif, conduisant les analystes à ne pas assombrir plus que nécessaire les perspectives à plus long terme de Groupon et de ses concurrents. Cela n'a cependant pas suffi à rassurer les investisseurs.