Il faut sans doute y voir l'expression d'un véritable malaise autour de la fameuse loi dite Hadopi. L'envoi des premiers e-mails d'avertissement pour des abonnés Internet soupçonnés de téléchargement illégal sur des réseaux P2P secoue à nouveau le cocotier politique. À croire que la résistance opposée par Free a presque relancé le débat.

Sur ce point précis, Christian Paul, député de la Nièvre et Président du Laboratoire des idées du Parti socialiste, a salué l'attitude de l'opérateur lors de l'émission " Ça Vous Regarde " sur LCP. Il estime que Free a agi dans le cadre de la question de la conservation des données personnelles qui mérite d'être clarifiée par la CNIL.

Magistrate et Présidente de la commission de protection des droits ( CPD ) de la Hadopi, Mireille Imbert-Quaretta a pour sa part réaffirmé qu'il n'existait pas de flou juridique et que même sans l'envoi du premier avertissement, les abonnés Free qui ont bien été identifiés par l'opérateur recevront le deuxième ( lettre recommandée ) en cas de récidive.

Lors de l'émission, Christian Paul a également indiqué qu'en cas d'alternance pour les prochaines élections de 2012 et d'arrivée au pouvoir de la gauche :

" Nous abrogerons la loi Hadopi et nous mettrons fin à l'existence de cette Haute Autorité qui est fondée sur une vision totalement archaïque de ce qu'est aujourd'hui l'Internet et la culture et qui est surtout le signe d'une totale impuissance quant au financement de la culture. "

Pour ce financement, Christian Paul a rappelé l'idée de contribution créative : " quelques euros chaque mois sur la connexion à l'Internet pour financer la création " et à répartir de manière équitable.