assemblée nationale Les amendements au projet de loi de protection de la création sur Internet pour lesquels le rapporteur du texte et la ministre de la Culture ont marqué leur opposition sont rarement adoptés. Pourtant, un a fait exception à la règle. Déposé par des députés UMP, il prévoit que le délit de contrefaçon (3 ans de prison et 300 000 euros d'amende) ne soit pas prononcé à l'encontre d'actes de téléchargement illégal effectués avant l'entrée en vigueur de la loi dont le texte est actuellement débattu à l'Assemblée nationale.

Une amnistie pour petits délinquants selon les termes de l'un des dépositaires de l'amendement, Alain Suguenot ayant déclaré : " mon amendement vise, par cohérence, à amnistier les internautes poursuivis dans le cadre de la loi DADVSI en leur appliquant la prescription de six mois ". En clair, seront amnistiés les délits remontant à une durée de plus de six moins avant l'application de la loi dite HADOPI... dans la mesure où cette dernière venait à être adoptée.

Outre, le délit de téléchargement illégal, entrent également dans le cadre de cette amnistie, les actes de détournement des mesures techniques de protection. Par contre, cette amnistie ne concerne pas " ceux qui ont participé à la conception de logiciels permettant le téléchargement illégal ou ceux qui se livrent à un usage commercial ou au trafic d'images pédophiles ou à l'effraction et au vol de données ".