Bove_Hadopi. Le vote solennel du texte du projet de loi Création et Internet est programmé à l'Assemblée nationale le mardi 12 mai. Dès le lendemain, le texte sera examiné par le Sénat avec un vote presque dans la foulée. Pour José Bové, la loi dite Hadopi est morte née : " cette loi de toute façon, on peut en discuter des heures, elle est terminée ".

La tête de liste Europe-Écologie a ainsi fait référence dans l'émission Dimanche+ diffusée sur Canal+ au vote par le Parlement européen de l'amendement Bono du Paquet Télécom et la position des eurodéputés selon laquelle " les droits fondamentaux des internautes ne peuvent être restreints sans décision préalable des autorités judiciaires ".

Interrompu sur le fait que l'amendement n'a pas encore été confirmé avec le Conseil des ministres des télécoms qui doit se réunir en juin et par ailleurs le sentiment du gouvernement selon lequel cet amendement Bono ne fait pas obstacle à la riposte graduée française, José Bové a déclaré : " le gouvernement français essaie de sauver les meubles comme il peut ".

Il a également pointé du doigt une contradiction :

" Le président de la République a dit à Nîmes dans son discours sur l'Europe, je veux plus de pouvoir pour le Parlement européen et quand le Parlement européen prend une décision qui va contre ses intérêts personnels, là il ne tient plus compte du Parlement européen. Il faut savoir où il se situe. "

Au cours de cette interview, Bové aura au préalable souligné que la loi Hadopi institue une double peine avec outre la coupure de l'accès à Internet pour l'internaute ayant téléchargé illégalement à plusieurs reprises, une possible amende de 300 000 euros. Allusion au délit de contrefaçon de la loi DADVSI. José Bové a toutefois reconnu la légitimité d'une loi pour garantir un revenu pour les artistes.