Est-ce une conséquence directe du coup de pression de la Haute autorité ? La semaine dernière, le Collège de la Hadopi a mis en demeure le gouvernement de nommer trois de ses membres manquants. La menace ubuesque d'une action en justice a ainsi été brandie.

hadopi Aujourd'hui, la Hadopi indique que le décret du gouvernement qu'elle attendait depuis près de six mois est paru mardi dans le Journal Officiel. L'organe chargé de mettre en œuvre et coordonner les missions confiées à la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet se retrouve donc au complet.

Les nommés sont… Denis Rapone, Bernard Tranchand et Alain Lequeux. Le premier est un Conseiller d'État qui a notamment été membre du Collège de l'Arcep ( l'autorité des télécoms ). Auparavant, il a été directeur général du Conseil supérieur de l'audiovisuel qui pourrait reprendre les missions de la Hadopi.

Le deuxième est le vice-président de l'UNAF, Union Nationale des Associations Familiales, en charge du département Cohésion sociale et vie quotidienne. Quant à Alain Lequeux, il est le secrétaire général du GIAA, Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes, qui vient en aide aux déficients visuels pour l'accès à la culture, aux loisirs, aux études et à l'emploi.

C'est cette dernière désignation par le ministère de la Culture et de la Communication qui surprend le plus car il avait fuité que c'était le président de la fondation Wikimedia France, Rémi Mathis, qui aurait dû rejoindre le Collège de la Hadopi.