Assemblee_nationale À l'initiative du collectif " Manifestation contre Hadopi ",  plusieurs milliers d'internautes s'étaient donnés rendez-vous pour manifester leur hostilité au projet de loi Création et Internet. Quelque 2250 inscrits pour cette manifestation avec en chef file la manifestation parisienne qui devait réunir près 1 600 individus samedi 25 avril 2009 place Édouard Herriot, à proximité de l'Assemblée nationale. La manifestation n'a pas mobilisé la foule attendue avec près de 200 opposants présents. Des chiffres contestés par " Manifestation contre Hadopi " qui parle de 500 personnes au minimum avec un pic de 800 personnes.

Pour le collectif, si la loi entre en vigueur, c'est le " réseau Internet français qui sera mis sur écoute ", et de stigmatiser les mesures dérangeantes du projet de loi avec des " logiciels mouchards " ( éventuellement payants ) qui devront être installés par les internautes afin qu'il soient à même de prouver leur bonne foi dans la mesure où leur adresse IP aura été relevée dans le cadre d'un téléchargement illégal supposé. " Il revient à chaque individu la charge de la preuve qu'il respecte la loi. […] L'impensable est arrivé, ouvrant la voie à une régression des libertés publiques ".

Au cours de la manifestation parisienne le député Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP) a pris le porte-voix pour raviver l'idée d'une licence globale afin de rémunérer les auteurs. Son homologue Jean-Pierre Brard ( Gauche Démocrate et Républicaine ) a pour sa part déclaré : " On va faire ce qu'on va pouvoir la semaine prochaine ( ndlr : lors des débats à l'Assemblée ) mais sachez que le vote ce n'est pas la fin de l'histoire ". Autant dire que dans son esprit il ne fait presqu'aucun doute que le texte va être adopté mais il compte sur la mobilisation des Français pour faire échec à la loi, citant un précédent de loi qui n'a ainsi jamais été appliquée.

Un autre obstacle à la loi dite Hadopi pourrait aussi venir de l'Europe avec l'adoption du Paquet Télécom comportant l'amendement 46 introduit par l'eurodéputé socialiste Catherine Trautmann et reprenant le fameux amendement 138 de Guy Bono évincé par les ministres européens des télécommunications.