Après le streaming avec YouTube et Dailymotion, la Hadopi se penche sur le Direct Download - ou téléchargement direct - pour en palper la teneur à travers trois plateformes : RapidGator, SpeedyShare et 1Fichier.

Si cela peut sembler réducteur comme choix, celui-ci a été déterminé en fonction de la popularité de ces plateformes et la possibilité d'appliquer la méthodologie retenue. Elle a consisté à générer aléatoirement des liens vers les plateformes. Ces liens ont été testés pour identifier ceux associés à des fichiers et en l'occurrence leurs métadonnées.

L'analyse a alors porté sur ces métadonnées (nom, taille...) mais sans téléchargement effectif. Cela suppose que les métadonnées décrivent fidèlement le fichier ce qui n'est pourtant pas forcément le cas. Pour chaque plateforme, ce sont les métadonnées de 1 200 fichiers qui ont été collectées.

Une catégorisation a été effectuée avec un ciblage sur les biens culturels : audio, document, image, logiciel, vidéo. La catégorie Autre est le fourre-tout. La vidéo s'avère être la catégorie la plus représentée sur les trois plateformes et particulièrement pour RapidGator et 1Fichier. Sur SpeedyShare, la répartition entre les catégories est plus homogène.

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Pour RapidGator, les vidéos pornographiques représentent près de la moitié des contenus vidéo, alors que sur 1Fichier ce sont les épisodes de séries complets et les parties de films qui sont les plus représentés.

La Hadopi souligne en outre que " parmi les 21 % de contenus audio présents sur RapidGator, 75 % sont des albums complets. Parmi les 12 % de logiciels présents sur SpeedyShare, 21 % sont des jeux vidéo ".

Chaque plateforme a ainsi une spécificité propre. Une organisation de l'offre illégale ?

Source : Hadopi