Le DREV est l'acronyme de Département Recherche, Études et Veille. Un département rattaché à la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet qui l'a présenté en début de semaine.

L'une des missions du DREV est de renforcer " l'observation de l'utilisation licite et illicite sur les réseaux électroniques " des œuvres protégées par un droit d'auteur. Cela englobe les réseaux P2P, les plateformes de téléchargement direct, de streaming, ainsi que les newsgroups.

Avec le DREV, la Hadopi veut affiner ses mesures pour " quantifier et qualifier le suivi des œuvres sur les réseaux ", obtenir des " informations précises et factuelles sur la réalité des biens culturels ". De quoi donner l'impression d'une surveillance généralisée.

Néanmoins, le DREV compte procéder en réalisant des échantillonnages des contenus mis à disposition et en s'intéressant aux plateformes les plus populaires.

Par ailleurs, la " caractérisation licite / illicite des contenus observés en mesures directes ne sera pas effectuée par l'institution ". " Si une telle information est souhaitée, elle devra être obtenue auprès des ayants droit. "

Pour le cas des réseaux P2P qui sont actuellement les seuls concernés par la fameuse réponse graduée, la Hadopi précise que les mesures sur ces réseaux seront " entièrement dé-corrélées " de cette procédure. " Les objectifs poursuivis sont toujours relatifs à l'observation des usages. "


Avec la colloboration d'un FAI
Dans son document - qui est un document de travail - la Hadopi évoque le souhait " d'étudier le trafic d'un réseau de grande taille " et plus loin " l'analyse statistique des données NetFlow d'un réseau de grande envergure pour mieux comprendre les usages et habitudes de consommation des internautes. "

NetFlow est un protocole réseau développé par Cisco pour la collecte d'informations de trafic IP. Il est devenu une sorte de standard pour la surveillance du trafic. A priori, la Hadopi veut donc collaborer avec un fournisseur d'accès à Internet.