Quand un Kosciusko-Morizet prend la parole pour parler de la loi Création et Internet et pas forcément en très bons termes, on s'attend plus aux propos de Pierre, le PDG de PriceMinister, qui a déjà pointé du doigt une loi ne servant à rien car mal ficelée. On s'attend par contre moins aux propos de Nathalie.
La Secrétaire d'État à la prospection et au développement de l'économie numérique est sortie de son " devoir de réserve " en jouant pleinement le jeu d'un chat qui s'est tenu hier sur le site Bakchich.info. Interrogée sur son sentiment vis-à-vis de la loi dite Hadopi et la prise de position de son frère, NKM n'a pas éludé la question.
Certes, elle reconnaît les " vraies vertus pédagogiques " de la loi et la prise de conscience déjà suscitée, mais pour autant :
" Je crois aussi que c'est un échec collectif, je ne lance la pierre à personne en particulier d'être arrivés à une situation aussi conflictuelle. Pour la suite, j'essaie à la fois de travailler, avec le monde de la musique, à développer l'offre légale, faire en sorte qu'elle soit intuitive, impulsive, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, même si de très nombreux modèles économiques, parfois très innovants, coexistent. […] Il faut trouver les nouveaux modèles économiques avant de tomber dans la situation conflictuelle qu'on a connu à la fin avec Hadopi. "
Également interrogée sur l'affaire du licenciement du cadre de TF1 suite à une redirection d'e-mail entre le ministère de la Culture et la direction du groupe, elle a déclaré :
" Je pense que c’est scandaleux. C'était une vraie erreur de faire suivre ce mail. C'est une facilité technique que de faire suivre, mais il ne faut pas oublier qu'un mail c'est une correspondance personnelle. "
