La commission HADOPI vient d'annoncer la réorganisation de ses services, et ce sont dix postes qui sont supprimés au passage, la raison évoquée étant les contraintes budgétaires.

restructuration Hadopi.  Les postes sont ainsi supprimés dans les affaires financières, les études, la veille, les systèmes d'informations... Au final, presque tous les secteurs perdent une ou deux personnes, tandis que pour les secteurs épargnés, la HADOPI annonce un gel complet des postes. Au total, la mesure concerne 16 postes.

Marie-Françoise Marais accuse ainsi le "montant de la subvention" versée par le ministère de la Culture qui ne correspond plus avec les frais de fonctionnement et l'objectif de la HADOPI. Elle le martèle depuis plusieurs mois déjà, les six millions d'euros versé par l'état ne permettront pas " d'éviter un troisième exercice déficitaire consécutif en 2015". La présidente évoque déjà un avenir sombre pour la commission avec " un risque d'insuffisance crédits pour les années 2016 et suivantes."

Reste que la présidente annonce souhaiter " sauvegarder autant que possible ses emplois, de préserver les équipes et la qualité des conditions de travail" tout en valorisant " les savoir-faire individuels des agents".

Au passage, la réorganisation met en avant deux directions. La première sera dédiée aux affaires générales ( juridique, technique et administratif) tandis que la seconde sera en charge de la protection des droits.

La situation est actuellement paradoxale, puisque Fleur Pellerin venait juste d'annoncer qu'elle se portait en faveur du maintien de l'autonomie de la commission HADOPI, et qu'elle ne souhaitait pas la voir fusionner avec le CSA.