Frédéric Mitterrand a été l'invité ce matin du 7/9 de France Inter. Il n'a pas échappé à quelques questions concernant la loi Hadopi alors que les dix premiers internautes pris à trois reprises pour du téléchargement illégal ont été convoqués pour audition auprès de la Commission de protection des droits. Cette dernière doit décider de l'envoi éventuel de dossiers au Parquet.

Le ministre a reconnu que dix internautes, " cela ne fait pas beaucoup ". Mais il est loin d'y voir une quelconque esquisse d'échec. Au contraire, c'est pour lui le signe que la loi Hadopi " marche assez bien ". On notera l'emploi de " assez ". Il a ainsi fait allusion à l'aspect " pédagogique " de la loi qui " l'emporte sur l'aspect répressif ". " C'est très bien ".

Au cours de l'interview, Frédéric Mitterrand a comparé Hadopi aux questions de l'écologie et de l'environnement il y a 30 ans. " Quand on en parlait, tout le monde disait cela n'a aucune importance, on s'en fiche, c'est pas grave... Et 30 ans plus tard plus personne n'oserait dire la même chose ".

Pour le ministre, le message véhiculé par l'Hadopi est " fortement en train de passer ". Sans se retourner 30 ans en arrière, il a déclaré que quelques mois auparavant " la défense du droit d'auteur, de la création n'avaient pas d'importance pour certaines personnes ". Visiblement pire pour lui, dans l'esprit de quelques-uns : " la liberté était égale à la gratuité ".