Reponse-Graduee La communication autour de l'Hadopi a été quelque peu chaotique ces derniers temps avec un président de la République qui a reconnu un dispositif imparfait et admis des erreurs. Mais le désaveu a ses limites. Dans un communiqué, l'Élysée avait éclairci la position de Nicolas Sarkozy et de réaffirmer son soutien à l'Hadopi. Un " modèle novateur qui suscite dans le monde entier un intérêt croissant ".

Un tel soutien a été affiché mardi par le ministre de la Culture et de la Communication dans le cadre d'une visite dans les locaux de la Haute Autorité. Par cette visite, Frédéric Mitterrand a déclaré avoir voulu " dissiper les éventuels malentendus ", et manifester clairement sa " totale confiance " et " appui " à l'Hadopi.

La position du ministre a été renforcée par la deuxième étude de l'Hadopi selon laquelle 50 % des internautes interrogés considèrent que la mise en place de l'Hadopi est une " bonne initiative ". Qui plus est, pour 41 %, elle les incite à modifier leurs habitudes de consommation sur Internet. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'ils ont abandonné les pratiques illicites.

Sur le dispositif dit de réponse graduée, l'optimise du ministre est sans faille. Selon des propos rapportés par Le Monde, Frédéric Mitterrand juge que les destinataires " réagissent de manière responsable " face aux avertissements et va jusqu'à déclarer : " si cette tendance se poursuit, la transmission au parquet pourrait être rendue quasi nulle ". C'est ainsi la troisième phase de la réponse graduée ( pas encore lancée ) qui serait tout simplement rendue inutile.

D'après l'étude de l'Hadopi, 50 % des internautes avertis ont arrêté de consommer de façon illégale. Mais selon l'étude, ils ne sont que 7 % ( sur 1 500 sondés ) à avoir reçu une recommandation de l'Hadopi. " Ils " signifiant eux-mêmes ou un membre de leur entourage.