Dans un entretien à Reuters, Cédric O, le secrétaire d'État au Numérique, annonce que Facebook a accepté de fournir à la justice française les données d'identification (adresses IP) d'utilisateurs français suspectés de discours haineux sur la plateforme.

Il souligne que c'est une première mondiale et une décision spécifique à la France. Jusqu'à présent, Facebook collaborait avec la justice française pour par exemple fournir des adresses IP d'individus en rapport avec des attaques terroristes ou de la pédopornographie, mais pas pour des affaires de haine en ligne.

La semaine dernière, le directeur des affaires publiques de Facebook avait rencontré Cédric O. Le secrétaire d'État au numérique souligne que la décision de Facebook est le résultat de discussions en cours avec l'administration française.

Reuters précise que Facebook n'a pas souhaité faire de commentaires. Début juillet, une proposition de loi - proposée par la députée de la majorité Laetitia Avia - pour lutter contre la haine sur Internet sera débattue à l'Assemblée nationale.

Au micro de RTL, Cédric O a déclaré qu'une telle loi permettra de " fixer des obligations de responsabilités aux grands réseaux sociaux ", en particulier pour retirer des contenus haineux manifestement illicites en moins de 24 heures et ce sur une base juridique.

Un groupe de travail " entre les plateformes, la justice et l'administration " sera mis en place afin de donner des indications chaque mois sur les contenus haineux.