Telephone portable Pour rappel, le " happy-slapping " est une pratique, malheureusement à la mode ces derniers temps, qui consiste en fait à agresser une personne à plusieurs pendant qu'un complice capture la scène à l'aide de son téléphone portable, avant de la diffuser sur Internet ou sur d'autres mobiles.


Une pratique punie
Un rapport mis au point par Jean-René Lecerf, sénateur UMP du Nord-Pas-de-Calais, visant à " incriminer, au même titre que la complicité, le fait d'enregistrer ou de diffuser des images d'infractions de violences effectivement perpétrées " a été présenté en seconde lecture, le 9 janvier dernier. Ce rapport indique qu' " il est nécessaire de sanctionner le comportement de celui qui filme des agressions, en prévoyant qu'un tel comportement constituera une forme particulière de complicité des actes de tortures, de viols et des agressions sexuelles. "

Un article spécialement dédié au slapping a été intégré au sein de la récente loi sur la délinquance, instituée par l'actuel Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. Selon cet article, le simple fait d’enregistrer et de diffuser une séquence vidéo présentant des actes violents fait du diffuseur un complice, qui risque une peine allant jusqu'à 5 ans d’emprisonnement. Sont bien entendu exclu de cette peine les journalistes professionnels.

Problème, de nombreuses personnes s'inquiètent des dérives possibles de cette loi, et notamment sur la liberté d’expression, un simple citoyen ne pouvant plus filmer de tels actes, même si c'est pour en avertir l'opinion publique (le journalisme citoyen).


Un article jugé valide
Selon le Conseil Constitutionnel, l'aticle anti slapping est valide, mais Reporters Sans Frontières dénonce les dérives et les tentatives de limitation contre l’information citoyenne.

"Reporters sans frontières exprime son inquiétude après la validation par le Conseil constitutionnel, le 3 mars 2007, de la loi sur la prévention de la délinquance. "Les passages de ce texte censés traiter du ’happy slapping’ ont en réalité une portée beaucoup plus large. Les internautes se voient désormais interdire de publier des vidéos montrant des violences sur personne, même si ces actes sont commis par les forces de police", a déclaré l’organisation."


Se dirige-t-on vers un état policier ' A suivre...