C’est au mois d'avril 1951 que l’ordinateur Harwell débuta sa carrière au service des scientifiques britanniques. Ayant nécessité 2 ans pour sa conception et pesant pas moins de 2,5 tonnes, il fut utilisé jusqu’en 1957 pour simplifier les calculs dans le cadre de travaux axés sur la recherche atomique, à raison de 80 heures par semaine en continu.

Lorsqu’il rendit son tablier après 6 ans de bons et loyaux services, l’ordinateur Harwell fut reconverti pour servir à l'enseignement de l’informatique. Une deuxième vie qui dura jusqu’en 1973, et au cours de laquelle il fut renommé WITCH – pour Wolverhampton Instrument for Teaching Computing from Harwell. Celui-ci se retrouva ensuite dans un musée qui l’accueillit jusqu’en 1997, avant de fermer ses portes. Il fut alors démonté, puis tomba dans l’oubli.

Pas pour tout le monde apparemment. La communauté scientifique est en effet parvenue, au cours des dernières années, à mobiliser 25 mécènes qui ont donné 4 500 livres sterling chacun pour remonter l’ordinateur Harwell et le faire fonctionner. Et après 3 ans de travail, l’antiquité informatique est à nouveau opérationnelle.

WITCH 1     WITCH 2  
L'ordinateur Harwell durant sa carrière et durant son réassemblage ( crédit Wikipédia ; cliquer pour agrandir

L'ordinateur Harwell fait désormais l'objet d'une exposition au Musée national de l'informatique à Bletchley Park, au Royaume-Uni.

Source : LeMonde