Logo Internet Pro Alors que le gouvernement français envisage de réduire la proportion du prix de l'abonnement triple-play soumise à la TVA à 5,5 % afin de combler un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d'euros et de répondre aux exigences de Bruxelles, les fournisseurs d'accès à Internet ou leurs maisons mères ont été interrogés sur le sujet.

  • Le point de vue de Jean-Bernard Lévy, PDG de Vivendi, groupe détenant SFR

Selon Jean-Bernard Lévy, l'idée est totalement incompréhensible et devrait être rapidement oubliée. Il estime en effet que les fournisseurs d'accès à Internet et le gouvernement étaient parvenus à un bon compromis pour le maintien des prix des abonnements et le financement du secteur de l'audiovisuel.

Toujours d'après lui, l'État devrait penser à accorder ses violons et à arrêter de pratiquer le " double langage ", car on ne dit pas " qu'on aide l'économie numérique, si tous les ans on ne fait qu'augmenter les taxes et les obstacles ".

  • Celui de Martin Bouygues, PDG de Bouygues :

Martin Bouygues indique pour sa part qu'il s'agira de s'adapter à la décision définitive, laquelle est pour rappel attendue d'ici une quinzaine de jours. S'il faut payer, il restera ensuite à voir si seul le FAI paiera, ou si le FAI et ses clients paieront. Il ne cache pas que c'est plutôt la deuxième option qui risque d'être choisie.

  • Et celui de Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, qui possède Alice et Free :

Tout comme Jean-Bernard Lévy, Maxime Lombardini dénonce " une atteinte très directe au pouvoir d'achat des consommateurs, car les opérateurs ne pourront pas éviter de répercuter la modification de la TVA ". D'après lui, la demande de Bruxelles ne serait qu'un " prétexte " pour le gouvernement français qui cherche à boucher les trous dans son budget.

Source : AFP