Hewlett-Packard va réorganiser ses divisions, et leur donner davantage d'autonomie, dans le but d'améliorer sa rentabilité.


Plus de liberté, mais aussi plus de responsabilités
C'est presque une révolution culturelle qui est sur le point de s'opérer chez Hewlett-Packard. La firme californienne sent monter Lenovo sur ses talons, vers la très convoitée place de numéro deux mondial sur le marché des PC, et doit revoir son organisation interne. Ce devrait être chose faite avant la fin de l'année, avec le renforcement de l'autonomie accordée aux trois principales divisions du groupe, à savoir Imagerie et Imprimantes, Solutions Technologiques et Systèmes Personnels (dans laquelle se trouve la fabrication des PC). Depuis 2001 et le rachat de Compaq par HP, on n'avait pas assisté à pareil remue-ménage ; pas même l'an passé, lorsque de douloureuses restructurations avaient suivi le départ de Carla Fiorina, et coûté leur emploi à 15.000 salariés du groupe de par le monde (dont un bon millier en France).

Cette fois, il n'est plus question de revoir le management, ou de changer la moquette des bureaux, mais carrément de laisser à chacune des divisions évoquées plus haut la possibilité de s'administrer comme des entités indépendantes. Elles seront désormais responsables de leurs actes de A à Z, depuis les approvisionnement jusqu'à la mise en place et la gestion de la chaîne logistique propre à chaque activité, et disposeront même, dans certains cas, de budgets publicitaires distincts, et gérés de façon autonome. Hewlett-Packard espère simplifier sa chaîne de prise de décision, et n'exclue pas de tailler à nouveau dans ses effectifs, sans plus de précisions.

La bourse de New-York a accueilli l'annonce sans enthousiasme particulier, puisque le titre de HP au NASDAQ est resté stable, aux alentours de 33 dollars US.