Ancienne secrétaire d'État des États-Unis et candidate démocrate à la présidentielle de 2016 (d'abord à l'investiture démocrate), Hillary Clinton est en campagne et vient d'accuser la Chine de " tenter de hacker tout ce qui ne bouge pas en Amérique ". Derrière l'étrange expression " tout ce qui ne bouge pas ", il faut ici comprendre du piratage avec des serveurs aux USA pris pour cible.

Hillary-Clinton Cette accusation a été lancée lors d'un rassemblement de soutiens démocrates dans le New Hampshire. Hillary Clinton a ajouté que les Chinois " volent des secrets commerciaux de sous-traitants à la défense américaine et d'énormes quantités d'informations du gouvernement en cherchant à en tirer parti. "

Avec son expérience d'ancienne secrétaire d'État de Barack Obama, Hillary Clinton appelle à une " pleine vigilance " vis-à-vis de la Chine. De telles déclarations interviennent quelques jours après celles du directeur du renseignement américain. James Clapper a fait de la Chine le principal suspect dans une affaire de vol massif de données personnelles de plusieurs millions d'employés fédéraux américains.

Bien évidemment, la Chine joue les offusqués et dément ces accusations. Elle n'omet pas de remettre les États-Unis dans le contexte des révélations liées aux documents fuités par l'ancien analyste de la NSA Edward Snowden. Il paraîtrait même que les USA ont espionné des entreprises étrangères dont françaises…

D'après les USA, il ne s'agirait pas de vol de secrets commerciaux d'entreprises à l'instar de celui pratiqué par la Chine. À en croire James Clapper, les capacités de renseignement des USA ne sont pas utilisées pour donner un avantage aux entreprises américaines.

En 2010, la secrétaire d'État Hillary Clinton avait déjà accusé et demandé à la Chine des explications après des cyberattaques connues par Google fin 2009. Il en avait résulté des compromissions de comptes Gmail de militants des droits de l'Homme en Chine et du vol de code source d'applications. L'opération dite Aurora. C'était avant que l'on apprenne que la NSA a espionné Google et ses centres de données.

Au cours de ces derniers mois, plusieurs sociétés de sécurité ont rapporté des cyberattaques sophistiquées probablement soutenues par des États.

Source : BBC