Mardi, le gouvernement a reçu les dirigeants d'Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free dans le cadre d'une réunion sur la création d'emplois et les investissements. Des mesures de soutien aux opérateurs des télécoms seront annoncées d'ici la rentrée afin d'éviter notamment des suppressions d'emplois.

Cette rencontre a en effet eu lieu alors que SFR et Bouygues Télécom ont annoncé des plans sociaux. Au micro de France Inter, Arnaud Montebourg a notamment été interrogé à ce sujet et de revenir sur la question d'un possible retour des hotlines payantes.

Le ministre du Redressement productif a indiqué que cette question n'est pas encore tranchée. Ces hotlines payantes seraient une contrepartie à la relocalisation de centre d'appels en France.

Pour le ministre, la " question mérite d'être posée au plan national " et de déclarer :

" Ce que je peux vous dire, c'est que pour 10 000 emplois relocalisés sur le territoire, ça coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs. Est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix pour et en contrepartie de la relocalisation d'emplois qui ont été et qui sont en train d'être détruits ? "

Actuellement, le temps d'attente pour les services d'assistance téléphonique est gratuit ( appel passé depuis le réseau de l'opérateur ). Par ailleurs, l'appel ne peut pas être surtaxé mais facturé au prix d'un appel local.

Reste que comme le souligne l'UFC-Que Choisir, les hotlines ont été délocalisées bien avant l'obligation de gratuité et l'arrivée de Free Mobile qui a bousculé le secteur. L'association de consommateurs se montre donc plutôt sceptique sur un accord des opérateurs.