Hewlett-Packard voudrait être autre chose que le second producteur mondial de PC. Il est aussi conscient du fait que les éditeurs de logiciels réalisent des profits conséquents avec des investissements raisonnables...

Hewlett-Packard ( HP pour les intimes ) est un vieux de la vieille, mais c'est aussi une firme tournée vers l'avenir. Comme beaucoup d'industriels dans un secteur où la technologie et les résultats commerciaux évoluent à vitesse grand V (et pas toujours dans le bon sens, pour les seconds...), la société californienne voit avec envie certains éditeurs de logiciels engranger des bénéfices nets dont elle ne peut que rêver. Pour autant, le constructeur américain estime qu'il a une structure financière saine, ce qui lui laisse la possibilité d'aller chercher de nouveaux gisements de profit en toute quiétude. Aussi la décision semble-t-elle imminente, du côté de Palo Alto, de se lancer dans le grand bain, et de partir concurrencer les Microsoft et autres Sun Microsystems.

Comme tête de pont, HP s'est offert, l'an passé, la société d'acquisition d'images en ligne Snapfish. Car la direction du deuxième plus gros fabricant mondial de PC est bien consciente du fait que les éditeurs de logiciels ont pris plusieurs longueurs d'avance, aussi s'oriente-t-elle plutôt vers les services dits " hébergés ", c'est-à-dire basés sur Internet, que vers ceux implantés directement sur le disque dur de nos machines. Le développement de technologies comme AJAX fait aussi partie de la panoplie envisagée par HP, dont l'un des principaux responsables techniques, Shane Robison, dit qu'elle va apporter "une nouvelle vague d'innovations provenant tout droit de ces outils de programmation directement liées à Internet." Et d'envisager ouvertement, sans les annoncer pour autant, de future fusions-acquisitions avec des petites firmes qui pourraient apporter leur savoir-faire à HP.

Dans le même esprit, Hewlett-Packard compte équiper tous ses futurs produits portables d'une capacité de connexion sans fil basée sur les standards de téléphonie mobile, en plus du désormais traditionnel WiFi, et va donc élargir l'embryon de collaboration initiée à l'automne dernier avec l'opérateur américain Verizon. En Europe, c'est plus vaporeux, mais il se pourrait que nous ayons nous aussi accès à ces technologie dans le courant de cette année...



Source : CNET News