Après avoir dépassé Apple pour prendre la deuxième place mondiale, le groupe Huawei espérait bien battre Samsung sur les volumes de smartphones livrés dès cette année.

La signature du décret sur la sécurité nationale par Donald Trump est venue compliquer les relations commerciales et partenariats du groupe chinois avec les entreprises américaines, obligeant à abandonner au moins temporairement cette objectif exprimé dès 2016.

Alors que les relations économiques et commerciales entre les USA et la Chine ne sont toujours pas apaisées, Huawei ne peut plus proposer les services mobiles de Google normalement pré-installés avec Android. Dans le même temps, son propre système HarmonyOS est encore loin d'être finalisé et ne peut servir directement d'alternative.

Huawei P30 Pro_36

Huawei Mate 30 Pro, avec Android mais sans GMS

Pour autant, Ren Zhengfei, fondateur et patron du groupe chinois, continue d'affirmer qu'il est toujours possible de devenir numéro un mondial devant Samsung, avec ou sans les services GMS (Google Mobile Services).

"Je ne pense pas que ce soit un problème" a-t-il indiqué lors d'un entretien à CNN, concédant seulement qu'il faudra plus de temps pour concrétiser cette stratégie. Il redit par ailleurs ne pas vouloir se séparer d'Android tout en ayant un plan de secours déployable à grande échelle.

Dans le même temps, il a rappelé que Google n'avait pas encore obtenu de licence pour continuer avec Huawei mais que ce partenaire n'avait pas non plus essuyé de refus.

Tout est donc encore possible mais le patron de Huawei met en garde le gouvernement US sur le fait qu'une fois que les alternatives seront mises en place, il n'y aura probablement plus de retour en arrière et que les entreprises américaines risquent d'en pâtir. Il se tirerait donc une balle dans le pied à maintenir le blocage sur le groupe chinois.

Source : CNN