Huawei entend bien capitaliser sur le fiasco autour du Galaxy Note7 de Samsung pour écouler son Mate 9 et s’offrir une place de choix sur le marché des smartphones phablet haut de gamme largement dominé par le duo Samsung et Apple. L’occasion au passage d’offrir davantage de visibilité à ses propres chipsets Kirin, dont le modèle 960 équipant justement son Mate 9 et peut-être bientôt le Dual de Bluboo.
Sauf qu’aux États-Unis, l’un des marchés les plus porteurs pour ce type d’appareils, c’est loin d’être gagné d’avance. S’il faut évidemment adapter l’appareil à la norme CDMA largement utilisée aux USA, encore faut-il que les opérateurs locaux se montrent désireux de l’écouler. Or, Sprint et Verizon sont restés plutôt silencieux depuis l’annonce. Et parmi les gros opérateurs exploitant la technologie GSM, que gère l’appareil, il y a bien AT&T et T-Mobile. Sauf qu’il y a un conflit autour des brevets avec le second. En acteur de premier plan, il ne resterait donc qu’AT&T.
À ce faible soutien de la part des opérateurs US s’ajoutent un rapport du Congrès Américain datant de 2012 invitant à ne pas faire appel aux produits réseau chinois pour éviter les problèmes d’espionnage, ainsi qu'une part de marché de Huawei dans le secteur des smartphones aux USA qui n’incite pas vraiment à mettre ses billes. On parle en effet de 0,4 % au troisième trimestre 2016 au pays de l’Oncle Sam, contre 9,4 % à l’échelle mondiale. C’est dire si la route n’est pas toute tracée pour le Huawei Mate 9.
