Ce n'est pas la première fois que les équipementiers télécoms chinois sont soupçonnés de pratiquer du dumping en Europe, cassant les prix et affaiblissant la concurrence en vendant à perte. Une plainte sur les modems 3G externes avait même été déposée, débutant une procédure de la part de la Commission européenne qui avait été interrompue après un accord amiable entre le plaignant et les sociétés chinoises.

Bruxelles avait cependant constaté l'existence d'éléments suspects dès le début de sa courte investigation, sans pouvoir aller plus loin. Et selon le Financial Times, l'accusation de pratiques de dumping portée contre les équipementiers chinois serait réactivée et sur le point de donner lieu à une nouvelle procédure.

Europe logo pro  Le journal économique affirme que la Commission a réuni un ensemble de preuves confirmant que les équipementiers ont profité d'aides illégales leur permettant de casser les prix et de prendre rapidement des parts de marché en Europe.

La procédure pourrait être lancée dès le mois prochain et conduire à des amendes. Et si la précédente escarmouche était associée à la plainte d'une société, la Commission agirait cette fois de son propre chef, ce qui évite le risque de représailles de la part de la Chine envers les sociétés qui oseraient s'attaquer à ses fleurons technologiques.

Cette initiative, si elle se concrétise, n'est d'ailleurs pas forcément bien vue dans la mesure où elle risque de compliquer les relations commerciales avec la Chine, avec de possibles conséquences sur l'activité des équipementiers européens en Chine. La situation économique incertaine de l'Europe aurait également à souffrir de tensions avec l'Empire du Milieu.

De son côté, le groupe Huawei indique n'avoir reçu aucun élément concernant une investigation de l'Europe. Sans surprise, il dément toute pratique de dumping.

Source : Financial Times