Les rapports entre IBM et Freescale, n’ont pas toujours été au beau fixe, surtout depuis qu’Apple a abandonné les processeurs PowerPC pour se réfugier chez Intel. Mais les partenaires d’hier aimeraient renouer des liens techniques et commerciaux.

Souvenez-vous, c’était il y a presque quinze ans : IBM lançait la PowerPC Alliance, autour de ses processeurs du même nom, bientôt rebaptisés en G-quelque-chose par le seul vrai client de l’époque, Apple Computer. Depuis, le constructeur californien a changé son fusil d’épaule, et finalement cédé au chant des sirènes d’Intel. Le PowerPC n’est pas mort pour autant, et trouve même une seconde jeunesse sous une forme inattendue, avec le Cell qui motorisera la future console de jeu de Sony, la PlayStation 3.

A la grande époque, pourtant, IBM, alors associé à Motorola, voyait grand, et son partenaire allait même créer une marque de toute pièce pour la production des puces destinées aux portables d’Apple, Freescale. Depuis, ce dernier a appris à voler de ses propres ailes, et s’est même considérablement éloigné de son ancien parent, et plus encore d’IBM. Les deux sociétés vont cependant renouer des liens qu’elles espèrent fructueux, puisque Freescale va officiellement adhérer à la communauté de développement construite autour de la technologie PowerPC, la Power.org.

Finis donc les regards en chien de faïence et les petites phrases assassines ; IBM et Freescale se veulent productifs dans leur démarche, et la défection d’Apple a certainement resserré les liens techniques, qui n’avaient jamais totalement disparu. La production est toujours aussi soutenue, d’ailleurs. Freescale vient de fêter son deux-cent millionième processeur G4 (qu’il continue de fabriquer pour Apple, garantie oblige), et IBM voit déjà poindre un marché de plusieurs dizaines de millions de puces Cell dans les prochaines années. Le marché des serveurs serait aussi un débouché de choix pour les futures déclinaisons du PowerPC, mais les deux larrons se défendent de nourrir de tels projets, allant même jusqu’à dire qu’ils laissent ce marché à AMD…

Il n’y aura pas non plus de passage à l’open-source des codes relatifs au PowerPC, contrairement à ce que Sun Microsystems a fait récemment avec ses puces « Niagara » (rebaptisées depuis d’un nom moins poëtique, hélas), même si quelques ouvertures ont été faites au cours des derniers mois de 2005.


Source : ITJungle