Devant la multiplication des identifiants en tout genre, une demande se fait jour pour un nom de domaine qui servirait en quelque sorte d'annuaire mondial.


Lorsque l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), en 2004, lança l'idée de créer un nom de domaine en ".tel" pour rassembler tous les identifiants, numéros de téléphone et e-mail des internautes, la réaction de la communauté du Web fut, disons, tiède...


Nécessité absolue, ou simple marotte '
A l'époque, il était encore aisé de prendre contact avec quelqu'un par le biais du courrier électronique ou de la messagerie instantanée. Les sites comme MySpace n'existaient pas encore, même à l'état de projet, mais les choses ont bien changé depuis : désormais, chacun d'entre nous a plusieurs adresses e-mail, un ou plusieurs identifiants Skype, MSN Messenger, Yahoo! Messenger, AIM... Bref, retrouver quelqu'un sur Internet s'apparente à la recherche de la célèbre aiguille dans la non moins fameuse botte de foin, et l'idée de rassembler toutes ces données sous un nom de domaine commun refait surface.


Annuaire Universel '
En effet, quoi de plus simple que de créer, pour chaque internaute qui en ferait la demande, une adresse en " .tel ", sur laquelle figureraient toutes les identités et adresses électroniques répertoriées... et que l'individu en question souhaiterait dévoiler ' Il suffirait d'entrer dans un moteur de recherche le nom ou le pseudonyme connu, et le tour serait joué. En 2004, l'ICANN n'avait guère insisté pour promouvoir son projet, occupée qu'elle était par la mise en place de noms de domaines autrement plus attendus, comme le " .eu ", le " .asia ", ou le toujours évanescent " .xxx "...

Créer un nouveau nom de domaine peut sembler simple, mais la mise en place d'un tel projet prend du temps, et coûte de l'argent. Les registrars doivent être convaincus des retombées financières à moyen terme avant de s'engager, et sans leur soutien, point de salut. Depuis 2000, plusieurs noms de domaine ont connu une existence aussi brêve que stérile, à l'image des " .aero " ou " .info ", sans doute trop compliqués pour concurrencer l'omniprésent et, il faut l'avouer, bien pratique " .com ".

VeriSign, gestionnaire planétaire de ce dernier, n'a certainement pas eu à se plaindre de ces échecs...


Source : MSNBC